Tazmamart: une triste histoire de prisonniers politiques au Maroc
Tazmamart était une prison secrète située dans l'est du Maroc, dans l'Atlas, qui était connue pour ses conditions d'incarcération très difficiles, voire inhumaines. Elle a été ouverte en 1972 et fermée en 1991. Tazmamart était un bagne construit en 1973 pour détenir des militaires accusés de coup d'État contre Hassan II, roi du Maroc à l'époque.
Les conditions inhumaines de détention
Le bagne était isolé et caché dans le désert près de Er-Rich. Les cellules étaient très petites, mesurant seulement un mètre sur deux, et l'unique ouverture était une grille en haut de la cellule qui servait de soleil et de douche. Les prisonniers étaient attachés à des chaînes tout le temps et ils avaient à peine assez de nourriture pour survivre. La plupart des détenus ont été torturés et certains ont été exécutés.
La réhabilitation de Tazmamart
Après la fermeture de la prison, le gouvernement marocain a décidé de transformer Tazmamart en un lieu de mémoire. En 2014, la prison a été réhabilitée et transformée en un mémorial qui est ouvert au public pour informer de l'histoire de Tazmamart et pour sensibiliser les générations futures sur les dangers de la torture et de la détention arbitraire. Le mémorial comprend des photos, des vidéos, des récits de survivants et des objets personnels appartenant aux détenus.
Les témoignages des survivants
Ahmed Marzouki, Salah Hachad, Lahcen Oussead, Aziz Binebine et Abdelatif Belkebir sont des survivants du bagne. Ahmed Marzouki a écrit un livre intitulé "Tazmamart - Cellule 10" qui raconte sa détention de 18 ans à Tazmamart. Dans le livre, il décrit les conditions de détention et les atrocités qui ont été commises sur les prisonniers. Le livre est considéré comme l'un des meilleurs témoignages sur Tazmamart.
La polémique autour des livres sur Tazmamart
En 2012, deux livres ont été publiés sur Tazmamart, ce qui a suscité une polémique. Les autorités marocaines ont dénoncé les livres, affirmant qu'ils étaient "remplis de mensonges et de fausses allégations". Les livres ont été retirés des étagères des librairies du Maroc et les auteurs ont été accusés de "nuire à la réputation du Maroc à l'étranger". La polémique a suscité un débat sur la liberté d'expression et la censure au Maroc.
Conclusion
Tazmamart reste un sujet de préoccupation pour les droits de l'homme au Maroc. La réhabilitation de la prison en mémorial est un pas important pour informer le public de l'histoire de Tazmamart, mais il reste encore beaucoup à faire pour garantir que les violations des droits de l'homme ne se reproduisent pas dans le pays. Les témoignages des survivants sont des preuves de la cruauté qui a été infligée aux prisonniers à Tazmamart et devraient inspirer des efforts pour lutter contre de telles atrocités dans le futur.
Sources:
- Tazmamart - Wikipédia
- Maroc. La prison de Tazmamart transformée en mémorial
- Tazmamart : Cellule 10 - Ahmed Marzouki - Babelio
- Tazmamart : une prison de la mort au Maroc / Christine Daure-Serfaty
- Mémoire: Réhabilitation du bagne de Tazmamart - Maroc Hebdo
- Vivre à Tazmamart - Film-documentaire.fr
- Tazmamart. Une prison de la mort au Maroc - Le Monde diplomatique
- [Polémique autour de livres sur Tazmamart] - YouTube
Tazmamart, l'une des plus célèbres prisons secrètes du Maroc, était reconnue comme étant l'une des pires prisons du monde. Connue sous le nom de «l'Enfer», elle était située dans le désert du Sahara marocain et tenue secrète pendant plus de 20 ans. Les détenus étaient enfermés dans des cellules exiguës sans lumière ou ventilation, avec très peu de nourriture et sans assistance médicale. Ils étaient parfois isolés pendant plusieurs jours sans aucun contact humain.
L'un des survivants, Ali Bourequat, a été détenu pendant 18 années horribles. Il a décrit sa captivité comme étant «la pire forme d'enfermement» et a fait valoir que «personne ne devrait être soumis à ce genre de traitements». D'autres prisonniers de Tazmamart ont également exprimé leur horreur et leurs souffrances en décrivant cette prison comme étant «la pire prison au monde».
Même si le Maroc a mis fin à cette prison horrible et a promis de mettre en œuvre des réformes afin d'empêcher de tels systèmes de détention de se reproduire, il est important que nous apprenions et nous souvenions de l'histoire tragique de Tazmamart. Partager des récits comme celui-ci nous permet de rester conscients des souffrances et des atrocités auxquelles des êtres humains innocents sont parfois soumis.
Personnellement, j'ai visité Tazmamart il y a quelques années. C'était une expérience très puissante et j'ai pu ressentir la terreur que les ...